Le cancer est la principale cause de décès au Canada. En raison des diagnostics manqués pendant la pandémie, nous nous trouvons aujourd’hui face à une pandémie parallèle de cancer. Avant la pandémie, on prévoyait déjà que 2 Canadiens sur 5 (40 %) seraient atteints d’un cancer au cours de leur vie et qu’environ 1 sur 4 mourrait de leur maladie. La COVID-19 n’a fait qu’empirer les choses. L’Alberta, la Colombie-Britannique et le Québec ont signalé une baisse des diagnostics de cancer de 20 à 23 % entre juin et septembre 2020. On prévoit que les perturbations des soins contre le cancer pendant la pandémie pourraient entraîner 21 247 décès supplémentaires par cancer au Canada au cours de la prochaine décennie. Cela représente 355 173 années potentielles de vie perdues en raison des retards de diagnostic et de traitement occasionnés par la pandémie.
Dans son nouveau rapport intitulé « Optimiser le diagnostic du cancer au Canada », All.Can Canada révèle les résultats d’un projet de recherche exhaustif issu d’une revue de la documentation, d’entretiens avec des patients et des soignants, et d’un sondage auprès de prestataires de soins de santé à travers le Canada.
« Tout dépend de la rapidité du diagnostic et de l’entrée opportune dans le système de soins de santé. Ce n’est qu’après cela que le traitement peut commencer. Nous devons porter attention à ce qui, selon les patients atteints de cancer, améliorerait leur expérience du diagnostic », déclare Eva Villalba directrice générale, Coalition Priorité Cancer au Québec et membre du comité directeur d’All.Can Canada. « Lorsqu’ils tentent de faire examiner leurs symptômes, les gens peuvent tourner en rond pendant des mois voire des années. Cela se produisait déjà avant la COVID-19 et les choses sont pires depuis. Ignorer les conclusions de ce rapport serait une occasion manquée de faire ce qu’il faut pour les personnes qui ont désespérément besoin de soins contre le cancer et d’apporter des changements qui feraient une réelle différence. »
Le rapport commandé par All.Can Canada révèle le labyrinthe que doivent parcourir la plupart des personnes alors qu’elles tentent d’obtenir un diagnostic sur la base d’une suspicion de cancer. Du moment où une personne tente d’interagir avec un prestataire de soins de santé en raison d’une suspicion de cancer jusqu’au moment où elle reçoit son diagnostic, sept résultats sont jugés essentiels à la qualité de l’expérience de diagnostic :
1) Rapidité du processus de diagnostic
2) Validation des préoccupations par les prestataires de soins primaires
3) Excellente communication entre patients et prestataires
4) Efficacité de la communication entre prestataires
5) Meilleure information
6) Intégration du soutien psychosocial
7) Coordination et gestion des soins
All.Can Canada est une initiative multipartite menée par des patients, qui est engagée en faveur d’un diagnostic de cancer rapide, précis et communiqué adéquatement au Canada.
Consultez le récent rapport d’All.Can Canada pour en apprendre davantage sur les inefficacités signalées par les patients et sur les possibilités d’amélioration.
Lire le rapport : bit.ly/3GrZS4q
ou son résumé : bit.ly/3v5xhAf