Prince George, Colombie-Britannique
Le parcours de Marcel est partagé avec nous par sa femme.
Le parcours de Marcel avec le mélanome a commencé en 2010 lorsque nous avons remarqué qu’un grain de beauté rose, d’apparence normale et saine, qu’il avait eu toute sa vie était devenu noir. Ce grain de beauté était situé sur le côté gauche de sa tempe. Il est allé voir son médecin de famille et celui-ci l’a référé à un dermatologue. Le dermatologue a dit à Marcel qu’il pensait que Marcel avait frappé son grain de beauté sur des lunettes de protection, et que celui-ci était rempli de sang. Il a également dit à Marcel qu’un jeune de 31 ans du nord de la Colombie-Britannique n’aurait pas de cancer de la peau. Le dermatologue a effectué une biopsie par rasage, mais malheureusement, cela n’a pas suffi à détecter le mélanome et les résultats sont revenus normaux. Nous avons découvert par la suite que le dermatologue aurait dû exciser le grain de beauté entier pour une pathologie précise, lorsque nous avons demandé l’avis d’un chirurgien plastique en 2011. Trouver le chirurgien plastique est une histoire personnelle en soi, et nous sommes très reconnaissants que nos étoiles se soient alignées ce jour-là. Le chirurgien plastique s’est inquiété de la présence du grain de beauté et a suggéré de l’enlever. Le grain de beauté a finalement été excisé avec précision et un diagnostic de mélanome a été confirmé. En suivant les directives relatives au mélanome, le chirurgien plastique a pratiqué une intervention chirurgicale de cinq heures pour enlever complètement les tissus et les ganglions lymphatiques environnants. Marcel a été considéré comme chanceux, car les ganglions lymphatiques n’étaient pas touchés et le mélanome ne s’était pas propagé à d’autres parties de son corps. Le mélanome de Marcel ne mesurait qu’un millimètre.
Le risque de récidive du mélanome de Marcel au cours de sa vie devait être inférieur à 5 %, et il a été suivi par la BC Cancer Agency pendant cinq ans. En 2019, Marcel a développé des symptômes de la paralysie de Bell sur le côté gauche de son visage, ce qui a été confirmé plus tard comme un mauvais diagnostic. Marcel avait une tumeur cérébrale qui se développait dans le quatrième ventricule de son cerveau et dans son tronc cérébral. Marcel a subi une opération très risquée pour enlever la tumeur, qui consistait à retirer un morceau de son crâne et à entrer par le tronc cérébral, qui contrôle le système nerveux central ; il risquait donc de mourir, d’être paralysé ou d’avoir besoin en permanence d’un tube d’alimentation ou de respiration. Marcel est sorti de l’opération avec une double vision. La pathologie de la tumeur de Marcel est revenue sous forme de mélanome métastatique, et le mélanome s’était étendu à ses poumons et à sa rate. Il n’y a pas de mots pour décrire la peur et l’anxiété d’un diagnostic de mélanome métastatique de stade 4. Le rapport de l’oncologue dit : bien qu’il y ait eu des améliorations considérables dans les résultats des métastases du SNC provenant de mélanomes, il s’agit toujours d’une situation incurable avec une survie globale moyenne d’environ onze mois, et le taux de survie à deux ans d’environ 30%.
Six mois après son opération et son diagnostic de mélanome, le côté gauche du visage de Marcel est toujours complètement paralysé, son œil gauche ne fonctionne plus et son équilibre est souvent instable. Marcel est un vrai guerrier : il est retourné au travail dans les trois mois qui ont suivi son opération, il a pu skier plusieurs fois cette saison avec ses enfants, et ses récents scanners montrent une excellente réponse aux traitements d’immunothérapie. La route n’a pas été facile pour Marcel : il a subi de nombreux effets secondaires de son traitement et a récemment dû changer de traitement en raison d’une complication mortelle. Mais Marcel sera l’exception, et il continuera à s’épanouir et à vivre sa meilleure vie. Il verra nos beaux enfants grandir, se marier et avoir leurs propres enfants un jour. Prenez le cancer de la peau au sérieux – ne vous exposez pas au soleil, vérifiez votre peau chaque mois. Aimez la peau dans laquelle vous êtes, car il ne faut qu’un mauvais rayon dans une mauvaise journée.
Nous tenons à remercier notre famille, nos amis et nos collègues pour leur soutien et leur amour constant. Nous tenons à remercier l’incroyable Kathy Barnard, fondatrice de la Fondation Sauve ta peau. Sans son soutien compatissant, ses connaissances exceptionnelles et son amour constant pour nous, nous ne serions pas ici aujourd’hui pour partager l’histoire de Marcel. Kathy, sa belle Fondation et les personnes que nous avons rencontrées en cours de route nous donnent de l’espoir. Merci ! Je tiens à remercier personnellement mon mari Marcel pour avoir été si ouvert dans son histoire afin de sensibiliser les gens au mélanome. Tu es mon héros Marcel, pour toujours et à jamais.
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